Les métiers : Les vanniers

Les vanniers

     Le vannier savait confectionner de ses mains des objets les plus utilitaires aux plus décoratifs à l’aide de tiges flexibles comme l’osier ou le saule qu’il cueillait dans la nature.

     L’osier se coupe à l’entrée de l’hiver pour être trié par grandeur (80, 100, 120 cm) et mis en bottes de 30 cm environ. Au printemps, les bottes sont dressées dans des bacs remplis d’eau à 15 cm ou dans des trous d’eau. En avril-mai, après la montée de la sève, le vannier épluche (save) les osiers avec un  savou  (sorte de bâton à demi fendu). On parle de 80 sortes d’osier. A La Loye, on utilisait l’osier sauvage dit  Sainte-Reine. Avec les branches flexibles d’osier, de saule ou de bourdaine, les vanniers tressaient des paniers, des vans, des vannottes ou cabuchons (pour faire gonfler la pâte à pain avant d’enfourner). Ils habillaient aussi les bonbonnes. Ils effilaient également les jeunes pieds de chêne ou de frêne et fendaient les branches de noisetier pour réaliser les côtes ou les hottes.

     Ils savaient encore tresser la paille de seigle pour en faire des récipients à grains, à farine ou à œufs sans oublier les ruches en paille. Par rapport aux paysans, ils étaient marginaux, plutôt mal vus, habitant dans de petites maisons à l’écart. Vivant de peu, aux premières heures de la matinée, ils avaient déjà confectionné assez de paniers pour vivre le reste de la journée comme ils l’entendaient. Aujourd’hui, l’école nationale de vannerie se trouve à Fayl-Billot en Haute-Marne, à la limite de la Haute-Saône.

Cf aussi La Racontotte N° 71, 73…. Articles de Jean-Marie MICHELAT