Les métiers : La laine

Cardage et filage de la laine

     Vivant le plus possible en autarcie, les anciens fabriquaient au maximum tout ce dont ils avaient besoin, comme tricots, chaussettes ou couvertures de laine. C’est tout un travail qui commence avec l’élevage du mouton, la tonte et le lavage de la laine, puis le filage et le tricot.

     La laine est la toison du mouton. Elle a deux qualités exceptionnelles : isolation et absorption de l’humidité sans donner l’impression d’être mouillée. Car les fibres de laine sont creuses et recouvertes de petites écailles qui en s’accrochant les unes aux autres permettent la confection du fil.

     Pour utiliser la laine après la tonte au mois de mai, il faut d’abord la laver soigneusement à la main (avec 9 changements d’eau) et la faire sécher à l’ombre pour éviter le feutrage. Puis on la carde (ou peigne) plusieurs fois, avec des cardes, c’est-à-dire des petites planches en bois recouvertes de pointes recourbées. On obtient un petit rectangle de laine bien aérée qui s’appelle un cardon. Avant l’invention des cardes, les femmes utilisaient les grosses fleurs piquantes des chardons appelés « cardères », d’où le nom de « carde ».

     Le filage se faisait au moyen-âge à l’aide de quenouilles. Après étirage, le fil est torsadé et enroulé. L’invention des rouets vers le 17° siècle va permettre d’aller plus vite avec un fil plus régulier. Pour sortir des couleurs naturelles du mouton (blanc ou noir), on trouva le moyen de teindre la laine à partir de plantes et de fleurs, par décoction. Exemple : le pastel dont on tire depuis l’antiquité une teinture bleue réputée. Pour la teinture végétale, une association est incontournable : « COULEUR GARANCE ». Le château. 84360 LAUNIS. Tel 04 90 08 40 48. Une dizaine de cahiers. 90 plantes.

     Pour la fabrication des tissus, c’était le chanvre le plus utilisé, puis le lin et en dernier la laine. Le coton était aussi utilisé, bleu pour les tabliers, rouge pour les serviettes. La chènevière faisait partie du paysage de nombreux villages, dans des parcelles soigneusement ameublées et fertilisées. Elle était comme le symbole de la prospérité familiale, témoignage de la richesse en linge et de l’abondance du trousseau.