La musique : L’intérêt pour les instruments

L'intérêt de la musique traditionnelle

     « On les oublie !…Ces chansons populaires. C’est l’œuvre du passé, un passé lointain… Mais si le peuple a oublié ses chansons, il appartient à ceux qui ont à cœur de conserver le souvenir de la vie d’autrefois, d’en évoquer et d’en conserver le lointain souvenir ». Voilà ce qu’écrivait en 1924 Jules Tiersot, originaire du Haut-Jura et important folkloriste de la chanson française. Mais pourquoi garder ces souvenirs ? Quel intérêt ?  Qui a collecté la musique comtoise ? Que contiennent les CD des Alwati avec leurs amis de la Mère Folle et autres ?

     Intérêt sociologique : Aujourd’hui, l’évolution des économies fait craindre le nivellement des cultures. Dans ce contexte, la sauvegarde des cultures régionales, en France comme ailleurs, peut alors prendre figure de trésor. André-Marie Despringre, auteur d’une thèse sur la vie musicale dans le secteur de Saint-Claude, écrit en 1975 : « A l’aube de notre époque post-industrielle, il semble important pour beaucoup de faire référence à d’anciens modes de vie traditionnels – Référence non plus à cause de leur caractère archaïque cher aux romantiques, mais plutôt parce qu’ils sont devenus des lieux possibles d’un ressourcement culturel faisant intervenir un réel désir d’une recherche d’identité régionale. »

     Intérêt musical : Le collecteur Henri Grospierre note en 1924 à propos des vieilles chansons populaires du Jura : « Il y a parmi ces chansons, il faut le dire et le redire, de véritables perles artistiques. Naïves et franches, comme tout ce qui est sorti de l’âme du peuple, elles ont parfois une délicatesse, une pureté de ligne qui force l’admiration des maîtres de la Musique ».

LA CORNEMUSE DE SAINT-CLAUDE. Miséricorde d’une stalle de la cathédrale de Saint-Claude. Vers 1450 Photo : André Vuillermoz
LA CORNEMUSE DE DOLE ” Cornemuse dans l’ancienne chapelle Saint Jérôme de DOLE, inaugurée en 1520 pour les jeunes moines de Cluny qui suivaient les cours de l’Université doloise. Cette chapelle est devenue ensuite celle des Visitandines. Aujourd’hui c’est l’auditorium Karl Riepp.”
LA CORNEMUSE DE SALINS. Médaillon d’une stalle de l’église Saint-Anatoile. Salins. 16° siècle. Dessin de Jean Garneret. Garneret-Culot. Tome 2. p 553
LA CORNEMUSE DE MARNAY. Ange cornemuseux. Château de Marnay (70). 1520. Photo : Claude Renaudin

 

  • Max Buchon (1818-1869)
    Chants populaires de la Franche-Comté
    Sandoz et Fishbacher, Paris 1878
  • Charles Beauquier (1833-1916)
    Chansons populaires recueillies en Franche-Comté, 1894
  • Louis-Henri Grospierre (1874-1936)
    Ce que chantaient nos vieux grands-pères. Vers 1925
  • Marguerite Henry-Rosier, Lucie Cornillot
    Danses folkloriques de Franche-Comté, 1944
  • Garneret-Culot, 1971, 1972, 1985
    Chansons Populaires Comtoises. Folklore comtois. Mis en DVD par Folklore Comtois en 2013
  • Jean Garneret (1907-2002)
    La crèche et le théâtre populaire. Folklore comtois 1974.
  • La tradition franc-comtoise Tome 3 : Musique et danse, 1979. Collectif. Mars et Mercure
  • Patrice Martinot et Sylvestre Ducaroy, Musiques en Petite Montagne.
    Disque vinyle de collectage. 1985. MR 4006
  • Patrice Martinot, Collectes en Petite Montagne. 1981 et 1998
  • Colette Dondaine, (1921-2012)
    Noëls au patois de Besançon. SNI Jaques et Demontrond. 1997
  • André Vuillermoz, (1921-2013)
    La Pesse et Les Bouchoux. Les amis du vieux Saint-Claude. 1995
  • La Racontotte, n° 57, 68 et 75 sur la cornemuse.
    N° 65 sur la musique en Petite Montagne.
  • Les Amis du Vieux Saint-Claude, n° 27, 2004. Musiques traditionnelles en Franche-Comté.
  • Barbizier n° 37. 2013. Article de François Lassus.
    Les trois volumes Chansons populaires comtoises mis en DVD.
  • Répertoire de musique de danse. Gilbert Lavenne. Saint Claude. 1885
    Les Amis du vieux Saint Claude.
  • Cahier de répertoire. Histoire de violon en Petite Montagne du Jura. 64 p. 2014. Les éditions de la Petite Montagne 39320 Saint-Julien